
Les séminaires et débats intermédiaires
Les travaux post-urbains sont rythmés par l'organisation de moments de rencontre comme la tenue chaque année d'États Généraux pour une société écologique post-urbaine ou, en 2022, l'organisation d'une semaine entière dédiée à des débats et travaux dans différents lieux et sur différents thèmes. Toutefois, les membres des EGPU et les organisations participantes se réunissent également entre ces grands rendez-vous afin de prolonger et d'approfondir certaines questions pour le mouvement post-urbain. Vous trouverez sur cette page, la liste de ces séminaires et débats intermédiaires :
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Les rencontres intermédiaires en 2023
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Les Rencontres Ecologies Rurales et Populaires en mai 2023
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Les rencontres intermédiaires en 2022
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Les rencontres intermédiaires en 2021
Rencontres Écologies rurales et populaires
Maison de Courcelles, 52210, Saint-Loup-sur-Aujon
Du vendredi 5 mai à 18h au dimanche 7 mai à 14h

Souvent présentées comme en déclin, nombre de ruralités devraient, si l’on en juge les politiques actuelles, être redynamisées économiquement, surtout à partir des recettes métropolitaines de développement et d’attractivité. Entre tiers-lieux et mobilités douces, voilà ce que serait le projet. Comme si la métropolisation n’avait pas déjà assujetti les périphéries, rendant les territoires largement servant, et conduisant ainsi aux situations de déprise auxquelles elle chercherait à remédier en continuant dans la même roue.
Dans le moment que nous vivons collectivement, n’y aurait-il pas d’autres desseins à nourrir pour ces lieux de vie, particulièrement pour la fameuse « diagonale du vide » selon l’appellation coutumière (requalifiée par l’Insee de « régions des faibles densités ») ? Et si, à l’inverse, ces espaces offraient les opportunités d’un contre-modèle, singulièrement à l’ère des crises environnementales ; celui de faire société un peu différemment, non seulement économiquement et culturellement, mais surtout socialement et écologiquement, et finalement politiquement ? A condition de nous interroger collectivement sur les futurs socio-écologiques souhaitables et sur les exigences de leur réalisation, au premier chef sur les devenirs des ruralités et des vies qui les peuplent.
Voici l’ambition des Rencontres Ecologies rurales et populaires des 6, 7 et 8 mai 2023 co-organisées par le Mouvement pour une société écologique post-urbaine (EGPU), la Maison de Courcelles (Saint-Loup-sur-Aujon, Haute-Marne), le Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne (MRJC) et le Réseau d’expérimentation et de liaison des initiatives en espace rural (RELIER)
Toutefois, pour que ce contre-modèle advienne, il se doit au préalable de se saisir de ce que la métropolisation y a durablement construit, et notamment l’assignation - les jeunesses en particulier - à des trappes économiques de précarité, la disqualification des formes de vie et d’habiter des ruralités dites « profondes » ou encore la soustraction de quelques fiertés au nom de la soi-disant modernité. Le tout par l’aspiration dans le même temps de l’ensemble des richesses et productions (ex : mentorat d’entreprises), ou, en retour, telles les jeunesses urbaines, en venant de plus en plus fréquemment plaquer leur modèle d’école d’ingénieurs pour développer des activités économiques en ignorant globalement les territoires et les personnes. A quel moment est-il possible de penser la ruralité comme des espaces riches de vie, de solidarité et de forces (non-urbaines) ?
Donc, allons-y franchement. Et abordons concrètement les situations populaires des ruralités, leurs écologies de vie, leurs relations d’âge et de genre, leurs activités et manières de faire société (par exemple un autre rapport au commerce par-delà l’achat d’un échange monétaire)… le tout pour peut-être faire éclore une idée somme toute simple :
Et si loin de toujours devoir aspirer aux phares métropolitains, les classes populaires des ruralités offraient, sous quelques conditions, la possibilité d’anticiper une société un peu plus respectueuse du vivant pour toutes et tous. Post-urbaine ?
Les travaux du parlement Européen montrent depuis maintenant plus de 10 ans, appuyés sur l’analyse géographique de plusieurs pays, qu’un maillage de villes moyennes, petites villes de proximité et bourgs centres est un moyen efficace pour réduire disparités et inégalités.
De même, on nous dit que la France connaît une crise grave de logements. Dans les zones tendues, métropolitaines, très certainement. Mais, près de 1 million dort bien tranquillement dans cette fameuse diagonale, et plus de 2,5 millions dans l’ensemble des espaces périphériques.
On prétend également maintenant vouloir faire souveraineté alimentaire. Or, il y a dans ces espaces quelques possibilités d’accès à la terre, de même que, encore, quelques activités industrielles s’il venait à l’idée de relocaliser certaines activités pour gagner en autonomie.
Et ainsi de suite, depuis les ressources en bois jusqu’aux savoir-faire de la matière, depuis les cultures locales jusqu’à des solidarités à bas bruit.
Le séminaire "Biorégions post-urbaines" de septembre 2022
Le mouvement pour une société écologique post-urbaine considère, avec d’autres et après d’autres, qu’un réempaysannement de nos sociétés est plus que vital. Mais à la condition de désurbaniser d’abord nos manières de vivre, donc de comprendre pourquoi la ville nous a à ce point éloigné•es de la nature. A cette fin, il préconise non pas simplement un repeuplement individuel des campagnes, mais de partir de toutes les alternatives qui maillent le territoire hexagonal pour penser des biorégions post-urbaines.
C’est selon nous le seul moyen de penser simultanément la déconcentration de nos peuplements et la relocalisation de nos activités, la décentralisation des pouvoirs et la société écologique plus que nécessaire. Sans changer d’attitude et décroître un peu, il y fort à parier que le modèle urbain continuera sa belle colonialité, en dehors de toute sobriété, de toute décence pour le vivant.
Afin d'accompagner l'Appel à "Concevoir une biorégion depuis son espace écologique de vie", le mouvement pour une société écologique post-urbaine organise les 14, 15 et 16 septembre 2022 à Villarceaux, un séminaire sur les Biorégions. Nous y accueillerons et discuterons des propositions biorégionales de différentes régions françaises (Cévennes, Mâconnais, Périgord, Var…), comme de plusieurs contrées étrangères, d’Europe ainsi que d’Amérique du Sud et du Nord. Quelles en sont les valeurs et les ressources nécessaires, les besoins à satisfaire et les savoir-faire, les tailles de peuplement et les caractéristiques des écosystèmes de vie ?
Le débat "Habiter la Terre, ménager la terre" de juin 2022

Une tribune "Habiter la terre, ménager la Terre" a été publiée en avril dernier dans Libé. Signée par 36 chercheur.es et enseignant.es en sciences humaines et sociales, agronomie, sciences de l’écologie, études artistiques, architecture et philosophie, elle alertait sur la double nécessité de sortir des réponses techniques aux enjeux écologiques, de réempaysager les espaces à des fins nourricières. Pour ce faire, il y a urgence à désurbaniser la terre et à réempaysanner nos cultures et sociétés.
Le même collectif scientifique organise un débat le 7 juin prochain, de 13h30 à 16h30 au Maltais Rouge à Paris (11ème). Sont conviés les forces politiques, les grandes organisations intervenant sur ces enjeux, les institutions en charge de ces questions ainsi que tous les médias intéressés. Il s’agira de mettre en lumière, en discussion une seule et même réalité, très problématique, alliant croissance urbaine et industrialisation agricole, pour entrevoir des façons de faire société à la mesure de la terre/Terre.
Les Etats généraux de la société écologique post-urbaine soutiennent cette initiative
Les premiers séminaires de 2021
Afin de préparer les EGPU de 2021 tant sur le fond que sur la forme, les organisations participantes se sont réunies deux fois lors du premier semestre 2021.
Le premier séminaire a eu lieu au Vigen, en Haute-Vienne. Ce fut le moment d'instaurer un atelier sur les croyances limitantes de la désurbanisation en partant des grands imaginaires de la densité et des modes de vies associés, ainsi que sur les visions désirables agissantes d'une société écologique post-urbaine.
Dans le prolongement de cette expérience, le séminaire de Villarceaux fut plus élargi, avec notamment deux jours complets d'échanges et de réflexion. Les atelier furent consacré aux conditions sociales et culturelles, écologiques et économiques de l’installation, à la géographie alternative, à la question sociale et aux engagements politiques des Etats généraux.
Ces séminaires ont également été l'occasion de mener une enquête sur "Le post-urbain dans les aspirations et motivations des urbains".
Séminaire de Villarceaux en mai 2021

Atelier de préparation au Vigen en mars 2021
