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États généraux de la société écologique post-urbaine

AN II

Fin de l’abondance

Mais abondance pour qui, et surtout de quoi et où ça ?

Thoiras, Cévennes, vendredi 21 octobre (18h) au dimanche 23 octobre (14h)

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​Le temps de l’abondance serait terminé, apprend-on au détour d’une rentrée. Au programme : précarité subie, restrictions imposées, récession ! Après avoir assisté à la prédation historique des ressources et à l’extermination systématique du vivant, certaines et certains devraient se serrer la ceinture. En fait, surtout celles et ceux qui se privaient déjà un peu. Voici donc l’effet de la guerre menée depuis des décennies à la Terre par le productivisme et les organes économiques et politiques de la décision globalisée. Voici l’effet d’un capitalisme boursouflé dorénavant généralisé qui est train de tout dévaster pour assurer coûte que coûte ses visées.

Et quels sont les moteurs premiers et foyers principaux d’une telle boursouflure ? Quels sont les lieux dans lesquels l’illimitation de la consommation et donc des productions est poussée en exemple ? Les grandes villes, produits de l’ère industrielle et des Etats modernes, converties à la métropole-monde. Or, si la question « abondance pour qui » y apparaît essentielle en raison de beaucoup de précarité, celle de l’« abondance de quoi » et surtout « où » n’y demeure jamais franchement posée. Pourtant, les modes de vie urbains totalement arrachés du vivant sont bien à la fois l’avant-scène et l’arrière-plan de toutes les empreintes et de tous les impacts que nous allons devoir réduire, de nombre de besoins que nous allons devoir reconsidérer pour des raisons écologiques.

 

Le mouvement pour une société écologique post-urbaine s’est constitué il y a deux années pour défendre la seule solution face à la dévastation de nos écologies de vie : décroître l’urbain, réempaysanner les sociétés. Pour ce faire, ce mouvement préconise dans deux textes fondateurs (« Au delà des métropoles » et « Vivre à taille décente pour respecter le vivant ») de déconcentrer les peuplements (mais pas n’importe comment), de relocaliser les productions nécessaires (il va falloir choisir), de décentraliser nos actions (pour d’abord faire autogestion), bref de s’engager dans un peu de décroissance et dans un grand déménagement des territoires, sans abandonner quiconque à l’enfer capitaliste du béton armé.

Après la première année des Etats généraux organisés à Nedde dans le Limousin en octobre 2021, l’An II se tiendra à Thoiras dans les Cévennes. La frugalité post-urbaine en sera le thème transversal. Il sera abordé sous l’angle de la sensibilité écologique des urbains et plus encore de celles et ceux qui viennent peupler les ruralités (avec le fameux « exode urbain » en arrière plan), sous celui des manières d’habiter et de faire politique à l’échelle locale dans les campagnes, des savoirs autonomisant pour des formes de vie plus sobres et conviviales ou encore sous celui, prospectif, de l’agro-écologie paysanne comme nouvelle géographie, mais également plus largement du devenir des périphéries et des biorégions comme organisation post-urbaine du grand déménagement plus que nécessaire du territoire.

 

Le tout en présence de 15 organisations, avec, en plus de tables-rondes et débats, des lectures collectives et des moments, long, d’échanges.

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