top of page

Assises du Post-Urbain

Maison du Mouton, Salle Pastorale, 79340, Vasles (Deux Sèvres)

Du vendredi 23 juin à 18h au dimanche 25 juin à 18h

Face à l’artificialisation totale des terres par les concentrations métropolitaines et leur pendant, l’agriculture productiviste, face aux descentes énergétiques et matérielles engagées, avons-nous d’autres choix que de décroître et pour cela de déconcentrer les polarités urbaines et de relocaliser les activités vitales en luttant ainsi sérieusement, et démocratiquement cette fois-ci, contre la dévastation du vivant par un peu de sobriété et surtout beaucoup d’autonomie ?

Au programme, débats, conférences et tables rondes sur l’urbanisation, la démétropolisation, la décroissance, la relocalisation, l’autonomie et le réempaysannement, mais aussi des ateliers créatifs sur les cultures du vivant, sur le confort matériel de nos sociétés urbaines en état d’ébriété ou encore sur le devenir des biorégions post-urbaines.

Présentation Assises

La présentation des Assises

Première page EGPU.png

Le mouvement pour une société écologique post-urbaine est engagé depuis plus de deux ans dans une démarche visant à mettre en lumière et à accompagner ce qui apparaît maintenant plus que vital, à la fois écologiquement, socialement et politiquement : démétropoliser le territoire, désurbaniser la terre, réempaysanner nos cultures à des fins plus vivantes et nourricières. Tout société décemment écologique ne peut dorénavant être que post-urbaine. 

Plusieurs organisations, fondations et fédérations, collectifs et ONG, nationales et locales en sont partenaires. Ensemble, nous souhaitons préfigurer par l’expérience ce que devrait être de nécessité première : une autre géographie, et ce faisant un autre (a)ménagement, et ce par un déménagement… du territoire. Les ressources existent et ce déménagement était déjà envisagé dès les années 1960. Mais voilà, mondialisation urbaine et métropolisation néolibérale sont passées par là.


Cependant, si rompre avec la trajectoire contre-écologique des grandes villes et leur modèle croissanciste est bien l’objectif premier, le temps du débranchement métropolitain et du post-urbain est loin d’être établi et encore plus défini. C’est que cet objectif, pourtant largement éprouvé en chacune et chacun de nous, peine à s’armer collectivement d’une vision projective, d’une géographie alternative. Encore largement inégalitaire, la déprise urbaine qui de plus en plus s’expérimente à bas bruit ne saurait suffire.

Ces Assises souhaitent préfigurer un déménagement du territoire, en mettant spécifiquement en débat les conditions systémiques de son advenue. La société urbaine a, de longue date, forgé une totalité. La société écologique doit y répondre avec la même ambition. Voilà ce qui ressort des deux années du mouvement, après des Analyses et des Etats généraux, après l’Appel Au-delà des métropoles et le Manifeste Vivre à taille décente pour respecter le vivant.


Comment déconcentrer les grandes villes sans n’abandonner quiconque aux fournaises annoncées ? Quelles formes de vie à l’arrivée si l’on veut inverser l’œuvre funeste de l’urbanisation des campagnes et lutter contre l’autre face du capitalisme, l’agriculture intensive ? Comment décentraliser les pouvoirs pour promouvoir l’autonomie ? Quelles activités relocaliser, pour quels besoins sociaux et selon quelles modalités ?


Et plus encore, comment redéfinir concrètement nos géographies à l’aune des paysanneries, des ruralités et de leurs formes d’habiter ? Quelles sont les réalités en germe depuis les marges et périphéries, depuis leurs résistances et subsistances ? Quels seraient les communs à l’échelle des localités de vie ? Quelles sont les évolutions culturelles et politiques résonnant avec ces visées et perspectives ?


Voici l’ambition de ces Assises pour une société écologique post-urbaine. Elles feront l’objet de portraits et moments dessinés par Sylvain-M Rondet ainsi que de captations audio et vidéo pour celles et ceux qui ne pourraient hélas y assister.

Synthèses Assises

Les synthèses des ateliers, table-rondes et conférences

Débat - Désamour métropolitain et repeuplement des campagnes : comment les territoires peuvent-ils prendre le pouvoir ?

En présence de Lisa Belluco (Députée de la Vienne), de Léonore Moncond’huy (Maire de Poitiers) et de Sandra Regol (Députée du Bas-Rhin). Animé par Alice Canabate (Fondation de l’Ecologie Politique)

Conférence - (Dé)Métropolisation et (dé)ménagement du territoire

Guillaume Faburel (Université Lyon 2)

D’essence productiviste et libérale, la métropolisation a des conséquences dont le caractère délétère n’est plus à démontrer, écologiquement et socialement, culturellement et politiquement. Comment désurbaniser nos vies et réempaysanner nos sociétés ? Comment façonner une autre géographie, un brin plus vivante et respectueuse des milieux ?

Table-ronde - Colonialité du modèle métropolitain

Claudine Parayre (Saclay Citoyen), Marie-Thérèse Zimmer et Christian Laporte (Pays Rochefortais Alert’), Jean-Christophe Castel (paysan ex-rochefortais), Fabian Lévêque (Université Lyon 2).

Au-delà des seuls périmètres administratifs des grandes villes, le modèle hégémonique de la métropolisation s’impose à d’autres lieux et modes de vie. Quelles formes ce modèle revêt-il concrètement et comment y résister ? Quelles luttes s’organisent à cette fin, que ce soit aux lisières métropolitaines contre l’extension urbaine sans fin ou dans les petites villes converties de force aux recettes métropolitaines ? Dans la considération des enjeux écologiques, à quels autres horizons aspirent-elles ?

Conférence - Sans transition énergétique, la seule énergie est celle de la vie

Vincent Mignerot (Adrastia)
Les sociétés humaines se sont historiquement organisées à partir de l’exploitation de la matière organique sous trois formes : alimentaire, biomasse combustible, fossile. Compte tenu de la descente énergétique fossile, la seule transition énergétique sérieuse et responsable est la relocalisation au plus près des autres formes de matière organique, l’alimentation et le bois. Ne serait-ce pas là l’inévitable de la décroissance urbaine et surtout le dessein essentiel d’un réempaysannement des sociétés, basé sur d’autres énergies de vie ?

Table-ronde - Réempaysanner nos sociétés

Gaël Louesdon (ex Terre de liens Normandie) et Christian Sunt (Université Rurale des Cévennes). Animé par Jules Bomare Lepape
Le reémpaysannement de notre société est une nécessité, un impératif pour faire face aux évolutions écologiques et énergétiques. Face à la radicalité néolibérale qui occupe et instrumentalise depuis 40 ans les institutions démocratiques au profit de la seule voie productiviste et capitaliste, des radicalités sociales et culturelles alternatives s’organisent. Quelles sont les expériences probantes en cours en France en matière de réempaysannement ? Comment s’y prend-on lorsque nos modes de vie urbains nous ont à ce point déliés de toute relation directe à la terre et plus largement à la main ? En quoi communes et intercommunalités pourraient être utiles ?

Table-ronde - Satisfaire les besoins premiers, relocaliser les activités vitales : vers un déménagement ?

Tanguy Martin (Terre de liens), Charlotte Nelis (AURA - Chanvre), Paul Lacoste (HAbitants de Logements Ephémères ou Mobiles), Roseline Mouchel-L’Abbé (Confédération Nationale des Foyers ruraux – Laboratoire IRIS, Rennes 2), Sigrid Clavieras et Olivier Maffre (Collectif Nos services publics). Animé par Somhack Limphakdy (Adrastia)
Penser une géographie moins concentrée et non centralisée impose une relocalisation des activités vitales selon les besoins premiers, et ce selon un dessein écologique et social marqué par des ressources dorénavant comptées. Or, qu’il s’agisse du logement avec une Fédération française de l’habitat réversible, de l’alimentation à la sécurité sociale éponyme, des mobilités avec décente énergétique annoncées ou de la (micro)production pour le textile ou encore le bâtiment, ainsi que de la vie sociale et culturelle, des propositions existent ? En quoi la relocalisation et ce faisant le déménagement en seraient des traits premiers et communs ?

Dialogue - Le vivant comme fondement des horizons post-urbains

Dialogue entre Raphaël Lhomme (Réseau des territorialistes) et Chris Younes (Ecole d’Architecture de Clermont Ferrand)
Comment la soustraction des individus à la domination des métropoles peut donner puissance nouvelle aux humains comme aux non-humains ? Comment penser de nouveau les espaces de rencontres ou de retrait avec le vivant, permettant l’appréhension d’une nouvelle sociabilité inter-espèce ? Dans quelle mesure la possibilité d’un monde vivant à venir implique le changement de nos rationalités, de nos technologies politiques, de nos habiter, de nos armatures de vie, à rebours des utopies métropolitaines et capitalistes ?

Atelier - Théâtre paysan

Baptiste et Claire de la Compagnie l’Hiver Nu

Le modèle artistique et culturel aujourd’hui en France est entièrement calqué sur celui des métropoles, sur leur centralité et leurs fonctions. Comment envisager d’autres perspectives sensibles pour participer à une autre culture des vivants, à une culture de la nature et à une autre nature de la culture ? L’atelier cheminera entre expérience d’écoute, de dégustation, d’observation, d’écriture et d’attention pour explorer les possibles d’autres arts de l’attention dans le sillage des recherches autour du théâtre paysan développé par la compagnie l’hiver nu en Lozère.

Atelier - Dé-Conforama : le pays où la vie est moins chiante

Fanny Ehl de l'Université Lyon 2

En prenant appui sur plusieurs grandes thématiques et en alternant moments de production personnelle et collective, l’atelier proposé vise à nourrir une réflexion sur le confort urbain moderne par l’élaboration d’une besace d’objets jugés indispensables à emporter avec soi dans la perspective d’une société post-urbaine.
Se nourrir, se déplacer, se loger, s’amuser, se chauffer... sont autant de nécessités pour repenser le confort matériel au regard de nouvelles formes de vie possibles. Quels seraient les objets qu’il serait imp

Atelier - Les vivants autour de la mort dans une perspective posturbaine

Somhack Limphakdy (Adrastia), préparé avec Barbara Métais-Chastanier, autrice

Prendre soin du Vivant en entourant et en accompagnant les vivants autour de la mort. Prendre soin de nos vulnérabilités, de la vulnérabilité de la vie et pacifier notre rapport à la finitude, à la mortalité. Quels rituels dans le post-urbain pour prendre soin des vivants et de leur mortalité, lorsque la «grandeur» urbaine nous en a à ce point distancié.e.s ? Dans ces manières de vivre - et de mourir - à imaginer, à renouveler, quelle place dans notre quotidien pour accueillir l’inexorable, l’extraordinaire au coeur de l’ordinaire ?

Atelier - Biorégions post-urbaines

Mathieu Kuntz de L’Archipel du Vivant et Raphaël Lhomme du Réseau des territorialistes

Penser une société écologique post-urbaine nous invite à (ré)inventer profondément nos manières d’être, d’agir et d’habiter. Face à ce défi, c’est précisément ce que la biorégion nous propose : une éthique biocentrée à visage humain pour réhabiter nos territoires et repenser nos formes de vie par plus d’autonomie. Après la (re?)découverte de l’horizon culturel et politique du bioérégionalisme, il s’agira de co-imaginer de manière active ses implications pragmatiques pour figurer une culture du vivant et des modes d’habiter post-urbains.

Table-ronde - Viv(r)e le post-urbain dès aujourd'hui à l'horizon 2050 : habiter et se nourrir, (re)trouver l'énergie et la joie de vivre (Charent, Corrèze, Côtes d'Armor, Isère)

Danièle Bacheré (Eco-lieu du Coq à l’âme), Barnabé Chaillot (L’énergie autrement), Solo Frey (Nomade land), Mirabelle Kirkland (Eco-lieu la Forge du Vallon). Animé par Victor Babin et Ewa Chuecos (Université Lyon 2)

Les descentes énergétiques et matérielles sont actées. Il va falloir faire (bien) mieux avec (beaucoup) moins. En quoi les existences posturbaines dessinent-elles la voie de la décroissance ? Quelles sont les expériences signifiantes et les savoir-faire en la matière, non seulement pour faire autonomie et subsistance, mais également pour des relations entre humain·e·s et vivant à (re)créer, des communs à partager, un accueil à proposer ou encore de nouvelles formes d’habiter ? Dessinons une journée type dans une société écologique post-urbaine !

bottom of page