Il est clair aujourd’hui que la démesure des grandes villes est la cause première de l’épuisement des ressources naturelles, du dérèglement climatique, de l’effondrement de la biodiversité… Elles participent à l’industrialisation de l’agriculture, à l’accélération des rythmes de vie et à l’artificialisation des manières de vivre, à l’appauvrissement des liens sociaux et de nos désirs.
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Bref, la grande ville tue la vie.
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Pourtant, il semblerait que nous nous posions collectivement peu de questions sur le devenir de nos brillantes métropoles. La civilisation urbaine coule des jours heureux, aidée par la croissance économique et son productivisme qui conditionnent durablement nos rapports au vivant, nos projections dans l’avenir, nos représentations de notre réussite et de notre bonheur.
… Jusqu’à la crise sanitaire de 2020 qui a mis en lumière l’oppression du mode de vie urbain et a amplifié les aspirations à d’autres formes de vie, excentrées des grands pôles urbains. Ces désirs s’inscrivent et amplifient un mouvement engagé depuis une trentaine d’années.
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Des réflexions sont enfin apparues sur les besoins vitaux et sur la relocalisation d’activités, sur la nécessaire autonomie et sur les politiques de l’aménagement du territoire qui historiquement ont été orientées vers toujours plus de concentration humaine, polarisation économique et centralisation urbaine des pouvoirs.
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Nous pensons qu’il est devenu vital de penser une réorganisation spatiale du peuplement au profit de milieux et cadres de vie à taille humaine et écologique : espaces ruraux, petits bourgs et hameaux, petites villes et villes moyennes. Ce sont particulièrement les espaces plus ouverts, ces ruralités longtemps présentées en déclin, qui offrent des possibilités pour le ralentissement, le soin de la terre et la réhabilitation de certains savoir-faire dans des systèmes économiques bien plus résilients et égalitaires. S’y développent, non sans quelques risques, des manières autres de vivre ensemble par la ré-interrogation de ses propres besoins au contact du vivant.
A nous de nous saisir de ce monde d’après déjà largement émergent, aussi bien en termes d’initiatives collectives, de désirs sociaux que de réflexions sur d’autres formes d’organisation spatiale.
NOS AMBITIONS
NOS ENGAGEMENTS
METTRE ENFIN EN DÉBAT
les liens étroits qui unissent l’urbanisation des territoires, la métropolisation du monde et les crises écologiques et sociales majeures de ce jour
PENSER LES MODALITÉS
de la relocalisation des activités et de l’installation écologiquement viable des populations dans les différentes régions encore à dominante rurale
PARTAGER LES EXPÉRIENCES
et les énergies des alternatives écologiques et des initiatives sociales qui maillent de plus en plus le territoire national
RÉUNIR
l’ensemble des forces collectives de l’alternative écologique et sociale, qu’elles émanent qu’elles émanent de fondations ou de fédérations, de mouvements ou d’associations, de coopératives ou de collectifs militants, avec leurs réseaux nationaux et internationaux
PARTAGER LE CONSTAT
des dynamiques sociales et spatiales, écologiques et économiques qui affectent à ce jour la diversité des territoires de l’espace national
SE DÉCENTRER
des modèles de pensée et des représentations hégémoniques de l'urbain dense, afin de revaloriser les ruralités et d’en promouvoir de nouvelles
CONSTRUIRE ENSEMBLE
une vision agissante de la société écologique post-urbaine et accompagner l'éclosion de nouvelles formes collectives de vies